L’excuse musulmane de la métaphore

Imaginez qu'il existe une religion des lutins. Ils ont un livre, le Leper (équivalent du Coran pour les musulmans) qui a été écrit aux 16e-17e s. en Norvège.

Une des phrases du livre, relatant les aventures de Kubald, un prophète des lutins, qui traverse le monde, dit ceci : « Or ça donc Kubald parvint au bord du monde tandis que l'oiseau magique de la Dame distrayait son attention. Il tomba ainsi dans le vide et dans sa chute vit le dos du Monde. »


Pour n'importe qui ne croyant pas aux lutins, cette phrase dit clairement que le monde est plat selon le Leper (il a un bord et si on en tombe on en voit l'autre face).


Imaginez maintenant qu'il existe une page des apostats de la religion des lutins destinée à expliquer pourquoi cette religion n'est pas véridique.

Arrive un croyant qui, lui, continue de penser que le Leper est véridique et ressent que sa foi est attaquée par cette page.


Il explique alors que la phrase où Kubald tombe dans le vide ne doit pas être lue comme on croit mais qu'il s'agit au contraire d'un « miracle scientifique du Leper ». En effet, l'autre face du monde fait référence à la matière noire dont les scientifiques n'ont fait la découverte qu'au 21e s. Comment le prophète des lutins pouvait-il savoir au 16e-17e s. l'existence de la matière noire ?

Par ailleurs le bord du monde ici fait référence à la zone où se termine l'influence gravitationnelle de la Terre, après laquelle on ne retombe plus vers elle. Or tout corps dans l'espace est par défaut en chute libre selon des géodésiques, comme l'a montré Einstein. Comment, là encore, le prophète des lutins pouvait-il être au courant des équations d'Einstein trois siècles avant ?


Ce croyant dans les lutins vous aurait-il convaincu qu'il a raison, sincèrement ? 


Enguerran de Kervagen