Je vois ici ou là des musulmans prétendant que Mahomet serait à l'origine de la quarantaine en ayant demandé qu'on sépare les personnes saines des malades...
Non, et encore non, les gens à cette époque avaient déjà bien conscience des risques de la promiscuité avec une personne malade.
Voici d'ailleurs ce qu'on peut lire à ce sujet sur le site Wikipédia. Et vous verrez que c'était déjà bien présent avant l'islam :
La séparation et l'interdiction sociale se sont inscrites d'abord dans le cadre du sacré, avec la notion de tabou, par exemple le tabou alimentaire. La séparation du pur et de l'impur concernant les maladies est manifeste dans la Bible :
« Parlez aux Israélites, vous leur direz : lorsqu'un homme a un écoulement sortant de son corps, cet écoulement est impur
Voici en quoi consistera son impureté tant qu'il a cet écoulement : que sa chair laisse échapper l'écoulement ou qu'elle le retienne, il est impur
Tout lit où couchera cet homme sera impur et tout meuble où il s'assiéra sera impur
Celui qui touchera son lit devra nettoyer ses vêtements, se laver à l'eau, et il sera impur jusqu'au soir. »
— La Bible, Lévitique 15:2-5.
Ce passage a été interprété comme la description d'une gonorrhée avec « déclaration obligatoire de maladie contagieuse » et « isolement et désinfection ». En médecine hébraïque, des textes mentionnent les maladies de peau avec isolement social temporaire, ou avec exclusion définitive (discrimination des lépreux).
L'idée du nombre 40 comme période décisive de temps serait celle d'Hippocrate (vers le ve siècle av. J.-C.), qui indique qu'une maladie aigüe se manifeste dans l'espace de 40 jours. D'autres mentionnent Pythagore qui attribue au chiffre 4 des vertus mystiques.
Non, les anciens n'ont donc pas attendu l'islam pour prendre ce type de mesure.
Ella Chemain