Autre vedette de l'admiration de l'Islam : Napoléon !
C'est bête de ne pas savoir que les discours de Napoléon sur l'islam sont prononcés en plein cœur de SA CONQUÊTE DES TERRES ARABES !
"Quand Bonaparte arrive en Égypte pendant l'été 1798, envoyé par le gouvernement du Directoire qui craint désormais cet ambitieux général, il connaît bien la religion du pays à conquérir et se
montre d'emblée soucieux de la respecter. Avant même le débarquement, il prévient ses hommes en leur demandant de faire preuve d'ouverture et de tolérance : « Les peuples avec lesquels nous
allons vivre sont musulmans, lance-t-il à ses officiers et soldats. Ayez des égards pour leurs imams comme vous en avez eu pour les rabbins et les évêques… » Et dès qu'il met un pied à
Alexandrie, il prend soin de rassurer les populations locales, qui vivent sous l'autorité des mamelouks, laissant croire qu'il se fera bientôt mahométan : « On dira que je viens détruire votre
religion, ne les croyez pas, proclame-t-il. Réponds que je viens vous restituer vos droits, punir les usurpateurs, et que je respecte (…) Dieu, son prophète et le Coran ».
Ali-Bonaparte
Après avoir brisé les mamelouks du sultan Mourad Bey, il prend sans hésiter les atours d'un despote local, raconte l'historien Dimitri Casali. « Napoléon se met à porter le costume oriental,
notamment pour la grande fête du Nil, en août 1798, ce qui amuse beaucoup son état-major, notamment ses généraux Murat et Lannes qui éclatent de rire… Le peuple l'appelle rapidement “le sultan
El-Kébir”, un surnom qui lui restera longtemps, et le conseil du diwan lui attribue le titre d'Ali-Bonaparte. Lui-même se fait appeler “digne enfant du Prophète” et “favori d'Allah”… » Son
attachement aux rites locaux ira même assez loin puisqu'en juillet 1799, le général français proclame quasiment son adhésion à la foi musulmane avec ce qui ressemble à une shahada, une véritable
profession de foi : « Il n'y a pas d'autres dieux que Dieu et Mahomet est son prophète ! » affirme-t-il devant les populations locales.
Comment interpréter ces actes ? La shahada se doit d'être sincère pour être effective, et sur ce point, Bonaparte a fait plus preuve d'opportunisme que de conviction… « C'est le prince des
caméléons, le génie de la com, rappelle Dimitri Casali. On est alors à la veille de la bataille d'Aboukir, le général a plus que besoin du ralliement et de la confiance des locaux pour faire face
aux forces ottomanes qui attaquent l'Égypte, un combat qu'il finira par emporter haut la main. » Quand il revient en France, pour confisquer le pouvoir, il montrera le même pragmatisme pour
rallier à lui les catholiques en signant le concordat avec le pape Pie VII en 1801, après les exactions révolutionnaires, puis en se faisant sacrer à Notre-Dame, toujours en présence du pape.
Mais quand ce dernier finira par l'excommunier, il n'hésitera pas à l'enfermer pendant cinq ans, preuve que la politique a toujours pris le pas sur la religion. Selon lui, elle n'est qu'un moyen
pour asseoir son pouvoir et garantir l'obéissance des citoyens : « Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole », disait-il.
La France était catholique, va pour le catholicisme… Mais s'il avait conquis l'Orient et l'Inde, comme il en rêvait, il aurait tout aussi bien adopté d'autres dieux pour consolider son trône, en
évitant tout fanatisme, qu'il détestait en digne héritier des Lumières – il supprima l'Inquisition en Espagne. « C'est en me faisant catholique que j'ai fini la guerre de Vendée, déclarait-il en
1800, en me faisant musulman que je me suis établi en Égypte, en me faisant ultramontain que j'ai gagné les esprits en Italie. Si je gouvernais le peuple juif, je rétablirais le temple de
Salomon… » On ne peut être plus clair."