Verset 6.125 ou comment voir à tout prix un miracle, là où il n'y en a pas :
125. Et puis, quiconque Allah veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l'Islam. Et quiconque Il veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée, comme s'il s'efforçait de monter au ciel. Ainsi Allah inflige Sa punition à ceux qui ne croient pas.
Une théorie d’apologiste voudrais que ce verset décrit l'oppression (le manque de souffle) que l'homme peut ressentir quand il monte en altitude, comme si Mahomet n'aurait pas pu être au courant de ce phénomène (physiologique) à son époque.
Or le Jabal an Nabi Shu'ayb est une montagne du Yémen. Avec 3 666 mètres d'altitude, elle constitue le point culminant des monts Sarawat (3) et de la péninsule arabique.
Sinon, l'altitude du Mont Sinaï est de 2 285 m. Le pèlerin qui grimpera au sommet cette montagne pourra aussi ressentir le manque de souffle.
Mahomet, caravanier, a peut-être pu franchir les monts Sarawat ou simplement être au courant de ce phénomène
On sait que lorsqu'on grimpe une montagne, on peut ressentir un manque de souffle, qui augmente avec l'altitude, surtout si l'on manque d'entraînement (sans même aborder la question du "mal aigu des montagne" (MAM) (4), avec des symptômes, comme des céphalées, des nausées et des vomissements, de l’insomnie, une fatigue générale, une lassitude, des vertiges, des troubles de l’équilibre, une dyspnée et de l’inappétence, un un syndrome de souffrance physiologique, lié à une montée trop rapide en haute altitude, à l'absence d'acclimatation et à une sensibilité personnelle plus ou moins importante.
Par exemple, le grimpeur peut ressentir le MAM au-delà de 3000 m d'altitude, surtout quand il grimpe trop vite, avec plus de 300 m, en dénivelé positif, par heure).
Et comme je l'ai dit, cela n'est qu'une interprétation, parmi d'autres, d'une simple description floue, dans une phrase d'un verset.
Que les croyants cessent de chercher à trouver des miracles "scientifiques" dans le Coran, là où il n'y en a pas, pour tenter d'accréditer [de rendre croyable, plausible] le supposé "caractère miraculeux du Coran".
Je le répète, de voir ou croire en l'existence d'une décription d'un fait scientifique dans le verset 6.125 est une démarche absolument pas scientifique. C'est du bidouillage scientifique, pour tenter de faire que cela "colle" (entre la "description" ce verset et des données scientifiques actuelles).
C'est à la limite de la malhonnêteté (imposture, escroquerie) intellectuelle.
La phrase "Il rend sa poitrine étroite et gênée" est suffisamment floue, imprécise, pour que des petits malins voient ce qu'ils ont envie de voir ou interprêtent dans leur sens (selon leur bon vouloir).
Comme je l'ai déjà répété, du fait de son imprécision, le Coran n'a jamais été un livre de science. Donc cessez d'y rechercher des faits précis, scientifiques, alors qu'ils n'ont jamais existé dans le Coran.
De tout temps, les insuffisances respiratoires - liées à l'âge ou à des maladies - étaient connues de l'époque.
Benjamin Lisant