Ephéméride terroriste du 4 avril

4 avril 1995, environ 200 hommes armés investissent le siège de la police et des installations militaires de la ville d’Ipil, dans l’île philipinne de Mindanao. L’attaque a fait 46 morts et 47 blessés. Cinq personnes ont disparu et une quarantaine ont été emmenées en otages Le chef de la police. C'est la première opération d'envergure du groupe Abou Sayyaf.

 4 avril 2008, la police algérienne interrompt le culte de l'Église de Tizi Ouzou. Une chrétienne a été arrêtée parce qu'elle transportait 11 Évangiles, et trois responsables d'Église ont été condamnés en première instance à 3 ans de prison et 5 000 € d'amende. Le pasteur Hugh Johnson, ancien président de l'EPA, n'a pas reçu de nouvelle carte de séjour après 45 ans de services. Il a été contraint à quitter le pays. Début 2008, sur 52 églises, une trentaine a été obligée par les autorités de fermer ses portes pour raison d'absence de reconnaissance officielle algérienne.

 4 avril 2009, au Pakistan, un kamikaze tue au moins huit paramilitaires dans un quartier bourgeois d'Islamabad. Dans le Waziristan, un autre kamikaze fait au moins huit morts près de Miram Shah, quelques heures après une attaque aérienne de l'armée américaine. Les militants talibans ont intensifié leurs attaques contre des intérêts du gouvernement ou des troupes internationales depuis le début de l'année 2009 dans la région orientale de l'Afghanistan, à la frontière avec le Pakistan.

 4 avril 2010, à Bagdad, trois attentats à la voiture piégée, dont deux visent les ambassades d'Égypte et d'Iran, font 30 morts et au moins 224 blessés. Le ministre irakien des Affaires étrangères est formel: ces attentats portent la "marque" du réseau d'Al-Qaeda. En effet, les violences ont nettement baissé en Irak depuis deux ans, mais les attentats demeurent fréquents, notamment à Bagdad et dans la ville de Mossoul dans le nord du pays. Après le scrutin, la branche irakienne du réseau extrémiste Al-Qaeda a menacé de continuer sa campagne de violences en prenant pour cible les partis politiques d'Irak. 

 4-5 avril 2014, à Tchère, à environ 20 kilomètres de Maroua, située à l'extrême nord du Cameroun, deux prêtres italiens, Giampaolo Marta et Gianantonio Allegri, et une religieuse canadienne, Gilberte Bussier, sont enlevés dans la nuit par des hommes armés de Boko Haram.

 4 avril 2016, en Irak, au moins 22 morts et plus de 70 blessés dans un quadruple attentat-suicide à Bassora. L'EI revendique les attaques.

 4 avril 2017, fusillade à Astrakhan en Russie: 2 policiers sont tués par des islamistes radicaux.

 4 avril 2017, dans le quartier de Belleville à Paris, une femme juive de soixante-cinq ans, Sarah Halimi, mère de trois enfants, est rouée de coups puis défenestrée du troisième étage de son immeuble par un jeune voisin de 27 ans. « J'ai tué le sheitan » (le démon, en arabe), avait hurlé le jeune homme après son acte. Après une rébellion contre les policiers, le médecin juge son état psychiatrique incompatible avec la garde à vue et le fait interner sans qu'il ait été jamais entendu par la police. Le 12 juillet, Kobili Traoré est « mis en examen pour homicide volontaire au préjudice de Mme Attal-Halimi et pour séquestration » d’une famille voisine. À la suite de ce qu'il considère comme la lenteur de l'instruction, l'avocat de la famille de Sarah Halimi dépose, mi-décembre 2017, une demande d’acte d’instruction afin que la magistrate étende la mise en examen de Kobili Traoré aux circonstances aggravantes d’« antisémitisme », d’« assassinat » et d’« actes de tortures et de barbarie ». Sans réponse au 22 janvier 2018, l'avocat a saisi le président de la chambre de l'instruction. Le 27 février 2018, le caractère antisémite du meurtre est retenu comme circonstance aggravante par la juge d'instruction chargée de l'enquête. Le 17 juin 2019, le parquet de Paris demande le renvoi aux assises de Kobili Traoré pour le meurtre à caractère antisémite.

 4 avril 2019, treize préfectures de France ont été menacées par un homme, qui avait envoyé un mail aux autorités françaises leur promettant « un Bataclan par semaine » si elles continuaient de donner leur avis sur les élections en Algérie. Il est interpellé à son domicile dans la région de Toulouse.

 4 avril 2020, à Romans-sur-Isère, un migrant soudanais, Hamed Osman, tue deux personnes (dont une devant sa femme et son fils) et en blesse 7 au couteau, en criant "Allah akbar". Quand il voit les policiers, il s’agenouille et récite une prière en Arabe. Comme il ne réagit pas aux injonctions, les policiers font usage d’un taser pour le maîtriser.